Lyon (AFP) – Une surmortalité anormale de sangliers a été constatée en Ardèche depuis le mois de juillet, provoquant la création d’une cellule de crise en préfecture, l’origine des décès n’ayant pas été établie à ce jour.
Depuis le premier signalement survenu le 23 juillet sur la commune de Vals-les-Bains, 90 sangliers morts ont été recensés, la majorité dans trois secteurs du département, (Vals-les-Bains, Saint-Pierreville/Saint-Sauveur du Montagut, et Saint-Fortunat sur Eyrieux), a expliqué mardi la préfecture.
« Au cours de la semaine du 2 au 9 octobre, dix sangliers ont été retrouvés morts, parmi lesquels quatre sont pour l’instant considérés comme pouvant avoir un lien avec le phénomène de mortalités inexpliquées », a-t-elle aussi annoncé dans un communiqué mardi.
Les derniers résultats « favorisent l’hypothèse toxicologique, mais sans pouvoir déterminer le ou les agents toxiques en cause (d’origine naturelle végétale ou chimique) », a ajouté la préfecture.
L’éventualité d’une épizootie, telle qu’une peste porcine ou maladie d’Aujesky (maladie virale) avait été rapidement écartée à la fin de l’été, après des analyses réalisées par le laboratoire de référence de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) à Ploufagran (Côtes-d’Armor).
La piste d’une intoxication restant privilégiée, des analyses avaient aussi été confiées au pôle d’expertise toxicologique de l’école vétérinaire de Lyon. Mais après la recherche d’une quarantaine de molécules (raticides, pesticides, produits phytosanitaires, éthylène glycol, etc.), tous les résultats se sont avérés négatifs.
Des animaux agonisants ont été observés et filmés, semblant présenter des troubles nerveux, avec des tremblements, convulsions, spasmes et pédalage, a encore relaté la préfecture.
Le préfet a par ailleurs pris un arrêté le 4 septembre dernier interdisant la consommation et la commercialisation des sangliers sur les 29 communes concernées, les cadavres devant être apportés à l’équarrissage.
« On a constaté que ce sont les petits sangliers, de 15 à 25 kg, qui sont le plus touchés. Nous sommes inquiets, les chasseurs sont perturbés et sont réticents à chasser », a expliqué à l’AFP un chasseur, qui préfère rester anonyme.
« Des analyses complémentaires sont en cours pour élargir le champ des molécules toxicologiques testées », a ajouté la préfecture qui rappelle encore que « les actions de chasse sont déterminantes dans la maîtrise des dégâts agricoles
© AFP
3 commentaires
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fanette
Une bonne fois pour toutes, il va falloir qu’on nous dise de quoi meurent ces animaux… Les laboratoires n’ont pas détecté la présence de ceci ou de cela..Ce n’est pas suffisant; il va falloir qu’ils nous disent ce qu’ils ont trouvé et pas ce qu’ils n’ont pas trouvé ! Quant aux actions de chasse soit-disant utiles dans la maîtrise des dégâts agricoles, qu’on arrête de nous balancer cette soit-disant vérité qui n’en est pas une et qu’on commence déjà à arrêter l’agrainage des sangliers , l’élevage et les croisements .. Ca permettra d’y voir plus clair!
Elucne
Les laboratoires ont des tests spécifiques pour dépister les pathologies connues. Y a aucun test miracle qui sort un résultat comme par enchantement sans que le diagnostic ait ciblé quelque chose au préalable.
Ou alors faut faire des passes magnétiques au dessus des cadavres en brulant de l’encens, mais là c’est plus les mêmes disciplines…
fanette
Quand on veut connaître la vérité on le peut, mais encore faut-il vouloir la faire connaître à la population, et là, c’est une autre histoire !!