Francfort (AFP) – Les principaux opérateurs de réseaux électriques en Allemagne ont annoncé mardi un relèvement de près de 20% en 2014 de la taxe payée par les consommateurs pour soutenir le développement des énergies vertes, suite à la décision de Berlin de sortir du nucléaire.
« Cela signifie que les consommateurs vont contribuer au développement des énergies renouvelables dans le secteur de l’électricité à hauteur de 6,240 centimes par kilowattheure », contre 5,277 centimes en 2013, ont annoncé les quatre principaux opérateurs allemands 50Hertz, Amprion, TenneT et TransnetBW dans un communiqué.
Une hausse qui correspond pour un foyer de trois personnes consommant 3.500 Kilowattheure par an à une dépense supplémentaire de 35 euros annuels.
Au total, cette taxe, baptisée EEG, rapportera 23,6 milliards d’euros, auxquels s’ajouteront 2,2 milliards au titre des 12 derniers mois et qui constituent la différence entre le chiffre attendu et le montant réellement engrangé durant cette période, souligne le communiqué.
Cette taxe est fixée par la loi qui régit en Allemagne le soutien aux énergies vertes, via de généreux prix garantis aux opérateurs d’éoliennes, de panneaux solaires, etc. alors que le pays a décidé de se passer du nucléaire d’ici 2022.
La différence entre ce prix garanti et celui du marché, plus faible, est reportée sur les factures des consommateurs via l’EEG.
Mais son montant comme sa répartition -certaines entreprises gourmandes en électricité en sont par exemple exemptées- font l’objet de critiques vives. Le gouvernement sortant avait tenté de geler la progression de cette taxe mais avait échoué à faire adopter cette mesure au Parlement.
Le nouveau gouvernement qui sera issu des élections du 22 septembre devrait se pencher sur une réforme de l’EEG.
© AFP
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Allemagne: hausse de 20% de la taxe pour les énergies vertes
[…] Allemagne: hausse de 20% de la taxe pour les énergies vertes […]
RUMOLINO
L’AFP, à l’origine de cette dépêche, fait une fois de plus preuve d’une partialité écoeurante dans son positionnement – de plus en plus – clair contre le développement des EnR ; soit par suivisme ignare, soit téléguidée dans cette position par un(des) lobby(s) dont on taira le nom.
Le choix des mots est révélateur : ainsi, le soutien aux « opérateurs d’éoliennes » est fait via des prix « généreux ».
Ou bien, ce sont « certaines entreprises gourmandes en électricité » qui sont exemptes de la taxe ici décriée. alors que leur consommation pèse pour moitié de la production totale allemande. Ce qui veut dire que les ménages et les PME subventionnent les gros consommateurs. Cela est bien scandaleux mais ce n’est pas présenté ainsi, en minimisant le poids de ce déséquilibre.
Enfin, l’article ne donne aucune mise en perspective en se focalisant uniquement sur le « soutien » aux EnR. Par exemple, si ce soutien pèse 30 milliards pour l’ensemble des EnR, il pèse 26 Mds pour les énergies fossiles, plus 35 Mds pour le soutien au nucléaire.
Voilà qui permettrait de relativiser l’information sur la « générosité », distillée en filigrane par l’AFP.
Tout comme le fait de rappeler que plus de la moitié des éoliennes allemandes appartiennent aux citoyens lambda ou aux agriculteurs aurait pour effet de relativiser l’incitation à la révolte véhiculée par la dénomination froide et impersonnelle d’ « opérateurs d’éoliennes ».
AFP : Agence France Presque.