Etats-Unis: les scientifiques s’inquiètent de la baisse du nombre d’élans

A moose saunters across the Snake River October 4, 2012 in the Grand Teton National Park in Wyoming. Grand Teton National Park is located in northwestern Wyoming. Approximately 310,000 acres (130,000 ha) in size, the park includes the major peaks of the 40-mile (64 km) long Teton Range as well as most of the northern sections of the valley known as Jackson Hole. AFP PHOTO/Karen BLEIER
Parc National de Grand Teton, Etats-Unis : un élan traverse la rivière Snake dans le Parc National de Grand Teton en octobre 2012. © AFP PHOTO/Karen BLEIER

Dans le nord des Etats-Unis, les populations d’élans ont fortement diminué ces dernières années. Selon les scientifiques, la cause principale de ce déclin ne serait pas la chasse ou la réduction des habitats mais le réchauffement climatique.

Des 2 populations d’élans qui peuplaient le Minnesota dans les années 1990, l’une a pratiquement disparu passant de 4 000 à 100 individus. L’autre, diminue de près de 25% par an et ne compte désormais plus que 3 000 individus sur les 8 000 comptés il y’a 20 ans. Pour protéger ces populations, la chasse à l’élan a été totalement interdite dans l’état. Ailleurs, au Montana par exemple, les permis de chasse ont été fortement réduits passant de 769 en 1995 à 362 l’an passé.

Cependant, pour les scientifiques, la cause principale de ce déclin n’est pas la chasse mais le réchauffement climatique. Selon Kritisine Rines, Biologiste pour le Département de la Pêche et de la Chasse, la saison hivernale est de plus en plus courte. Une saison automnale plus longue ainsi qu’une chute moins abondante de neige entraine une augmentation du nombre de ticks porteurs de parasites mortels. Il n’est désormais pas rare de trouver un élan avec plus de 100 000 ticks sur lui. Ailleurs ce sont des vers ou des schistosomes qui menacent la survie des élans. De plus, avec l’augmentation des températures en hiver, les élans dépensent plus d’énergie à stabiliser leur température corporelle ce qui peut entrainer une mort par épuisement, note the New York Times.

Seulement, les élans sont des animaux solitaires. Lorsqu’il se sent trop faible, l’animal a tendance à s’écarter des zones fréquentées par d’autres animaux pour mourir seul. C’est une difficulté supplémentaire pour les scientifiques qui souhaitent en savoir plus sur les causes de ce déclin car les carcasses d’élan se décomposent très rapidement et ne sont plus utilisables scientifiquement après 24h. Le Minnesota a donc lancé en janvier de cette année, un programme de recherche à 1,2 million de dollars au cours duquel les élans sont marqués et équipés d’une balise relevant leurs coordonnées GPS toutes les 15 mins. Ainsi lorsque l’élan meurt, un sms est envoyé à l’équipe de recherche avec les derniers relevés GPS ce qui permet à l’équipe scientifiques de se rendre sur zone le plus rapidement possible. Une étude qui devrait permettre de connaître les causes exacte de ce déclin et donc de mieux protéger les populations d’élans.

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