La plus grande mine à ciel ouvert d’amiante fonctionne toujours en Russie

La Russie extrait encore de l’amiante qu’elle exporte. Le New York Times du 13 juillet s’est rendu à Asbest, ville minière de 70 000 habitants, sur les versants orientaux de l’Oural. Le nom même de la ville fait référence à l’amiante. Là-bas se trouve la plus grande mine à ciel ouvert d’amiante. Cette dernière n’est pas encore interdite en Russie, qui dispose d’un million de tonnes de réserves dans son sous-sol. Cette substance toxique, employée notamment dans la construction ou comme isolant, est vendue à la Chine et à l’Inde ; le secteur rapporte 540 millions de dollars à la Russie chaque année. En Europe, l’amiante est interdite, aux USA son usage est limité. L’Organisation Mondiale de la Santé a reconnu son caractère cancérigène. Ancien mineur, Valentin K. Zemskov, âgé de 82 ans, a développé une maladie respiratoire à cause de 40 ans de travaux à la mine : « il y avait tellement de poussières que vous ne voyiez rien autour de vous. Si nous n’avons pas la mine et l’usine, comment vivrions-nous ? Nous devons les garder ouvertes pour avoir du travail. » En Russie, selon une étude du gouvernement, près de 800 villes regroupant 25 millions de personnes dépendent d’une usine unique ou d’une mine qui ne peut pas fermer même si elle pollue.

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